le saviez-vous ?

A480, Les hommes de la nuit

Quatre nuits par semaine, l’A480 est fermée entre 20h30 et 6h00 afin de laisser la place aux entreprises et aux centaines d’ouvriers qui s’emploient chaque nuit pour faire avancer le vaste chantier de réaménagement de cette autoroute traversant le bassin Grenoblois. Coup de projecteur sur le travail de celles et ceux qui, au quotidien, sont chargés de cette opération.

Tout commence par des réunions de coordination. Chaque semaine, AREA fait le point avec tous les partenaires concernés par le chantier de l’A480 : pompiers, police ou encore les représentants des communes traversées par les itinéraires de déviation. C’est lors de ce rendez-vous hebdomadaire que sont planifiées et coordonnées les fermetures des semaines à venir. À ces réunions participent les représentants des interfaces avec les modes doux et actifs (cyclistes, piétons, transports en commun) afin de limiter au maximum l’impact du chantier.
Une fois le planning des fermetures arrêté, il faut vérifier les procédures et mettre en place les équipes qui devront intervenir chaque soir et chaque matin pour fermer et rouvrir l’axe autoroutier.

Agent d'AREA mettant en place une signalisation de travaux de nuit

Un scénario bien rodé et un process millimétré

Le soir, vers 19h, une équipe de 10 agents de la société AREA est mobilisée sur l’agglomération. La moitié de ces agents provient du site du Crozet, sur l’A51, un quart du district de Rives, sur l’A48, et le dernier quart du district de Saint-Marcellin, sur l’A49. Ils ont 1h30 top chrono pour neutraliser les 15 à 20 bretelles d’entrée ou de sortie à fermer chaque nuit le long de l’A480 sans oublier les accès nord (côté St- Égrève) et sud (au niveau du Rondeau) de l’autoroute. Et cela nécessite une organisation méticuleuse : certaines de ces bretelles doivent être fermées avant d’autres afin, par exemple, de permettre aux bus de la SEMITAG de rejoindre leur dépôt. Le séquençage est donc précis et orchestré par le chef d’équipe qui commence par briefer l’ensemble des agents afin que chacun connaisse les tâches qu’il devra accomplir avant même son arrivée sur site.
Une fois sur place, chacun entame sa chorégraphie personnelle : pose de cônes de chantier, abaissement, à l’heure dite, des barrières manuelles installées le long des bretelles de l’A480, réception et envoi d’appels radio au PC des autoroutes AREA afin d’indiquer en temps réel l’effectivité de chaque fermeture de bretelle… Cette opération prend fin aux alentours de 21h00 pour permettre un retour dans les différents districts vers 22h00.

Agent d'AREA installant de nuit une signalisation de travaux

Jusqu’à 200 ouvriers par nuit sur le chantier

Mais le travail ne s’arrête pas là. Il ne fait même que débuter puisque, une fois l’autoroute fermée, l’A480 se transforme en une véritable fourmilière grouillante d‘activité. Jusqu’à 200 personnes peuvent se côtoyer sur le chantier pendant la nuit.
Pendant ce temps, un agent d’AREA reste mobilisé et patrouille sur tout le secteur entre Saint-Égrève et le Rondeau, y compris dans les bretelles, pour vérifier que personne n’ait retiré les cônes de chantier, relevé des barrières ou percuté des dispositifs de sécurité.
À partir de 4h00 du matin, un chef d’équipe fait un nouveau point avec un représentant de la maîtrise d’oeuvre afin de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour rouvrir l’autoroute en temps et en heure. Il parcourt ensuite toute la portion fermée de façon à contrôler qu’il ne reste aucun obstacle sur la chaussée, avant de donner le feu vert à l’ouverture de toutes les bretelles. Là encore, il faut privilégier certaines bretelles de façon à faciliter la prise de service des transports en commun. Le travail de réouverture de l’axe, mené là encore par une équipe de 10 personnes, prend fin un peu avant 6h00.
Depuis 2018, l’A480 a toujours été fermée et rouverte à l’heure.

Les équipes d'AREA travaillant de nuit au réaménagement de l'autoroute A480