le saviez-vous ?

Comment les équipes de sécurité interviennent sur l’A480

Sur une autoroute "classique", lorsqu’un événement survient, les agents autoroutiers disposent généralement d’une bande d’arrêt d’urgence pour intervenir en sécurité. Mais avec les travaux en cours actuellement sur l’A480, les bandes d’arrêt d’urgence ont temporairement disparu, ce qui a nécessité une adaptation des procédures.

Il y a d’abord la sensibilisation des personnels des Districts. Il n’existe aucune formation pour devenir agent autoroutier, c’est pourquoi, lorsqu’un salarié est recruté par AREA, il poursuit un cursus qui s’étend sur plus de six mois durant lesquels lui seront données l’ensemble des compétences pour pouvoir intervenir en autonomie totale sur un événement aléatoire où le scénario n’est jamais connu à l’avance. Les premiers mois de la vie d’un agent sont donc consacrés à cette longue période d’intégration, de compagnonnage avec un collaborateur chargé de transmettre son savoir et les bonnes pratiques.  

Autotroute A480 sur Grenoble

Il y a ensuite les outils à disposition de ce personnel. Dans le cas spécifique du chantier de l’A480, il a fallu qu’AREA s’équipe de matériel adapté pour intervenir sur ces voies sans bandes d’arrêt d’urgence. Il s’agit principalement de flèches lumineuses d’intervention. Un a deux de ses dispositifs sont pré-positionnés en permanence et donc quasiment déjà installés sur zone en cas d’appel d’urgence.

Des moyens supplémentaires sont également mobilisés de manière à pouvoir évacuer dans les meilleurs délais tout véhicule qui viendrait à se retrouver immobilisé sur la zone en chantier.  Concrètement, un véhicule de dépannage reste stationné chaque matin et chaque soir, au moments des heures de pointe, sur le site de Comboire, en attente d’une potentielle intervention. Dès lors qu’une panne ou un accrochage est signalé, le dépanneur se rend sur place en compagnie des équipes d’intervention d’AREA pour rapidement retirer le véhicule des voies de circulation et ainsi permettre une meilleure fluidité du trafic.
Le site de Comboire n’a pas été choisi au hasard : c’est depuis cet endroit qu’AREA obtient les meilleurs délais d’intervention moyens sur l’ensemble de l’A480. Si ce dépanneur patrouillait sur le réseau plutôt que de rester positionné à Comboire, il y aurait des risques qu’il se trouve à un bout de l’axe quand un événement se produirait à l’autre bout, rallongeant, de fait, considérablement son délai d’intervention. 

Agent d'AREA installant de nuit une signalisation de travaux

La particularité de l’A480 (autoroute en zone urbaine, sans bande d’arrêt d’urgence pendant toute la durée des travaux de réaménagement) a également nécessité d’adapter certaines procédures en reprenant par exemple ce qui est pratiqué lors d’intervention en tunnel ou sur des portions autoroutières dotées de voies réservées aux véhicules lents, et donc sans bande d’arrêt d’urgence ou alors de taille réduite : là où, en temps normal, la législation impose de laisser 100 à 150 mètres d’intervalle entre un fourgon de protection et un véhicule en panne ou accidenté, sur l’A480, cette distance peut être réduite à seulement 50 mètres.  Une situation rendue possible du fait qu’il s’agit d’un axe sur lequel la vitesse est bien plus réduite que sur une autoroute « classique ». 

En cas d’accident corporel, les agents d’AREA se rendent sur place pour sécuriser la zone et se tiennent ensuite à disposition des services de secours. Lors de l’intervention des pompiers, ces derniers vont exprimer leurs besoins et, en fonction de la gravité de l’accident, cela peut conduire à une coupure temporaire de l’autoroute, le temps de laisser les secouristes évacuer les victimes. 

Agent d'Area travaillant de nuit le long de l'autoroute A480

En moyenne, sur l’A480, les agents d’AREA interviennent entre 200 et 300 fois par an pour des accidents. Ceux-ci engendrent de 5 à 10 coupures d’autoroute chaque année.