le saviez-vous ?

Comment sont décidées les fermetures et les déviations de l’A480 ?

Prévus très longtemps en amont, ces aménagements de circulation sont le fruit d’un travail concerté entre les différentes parties prenantes.

« Toute coupure de l’autoroute répond à un besoin ».
Pour Jean-Philippe Pinchart, maître d’œuvre pour Egis sur le chantier de l’A480, rien n’est décidé au hasard.
« À l’origine du projet, nous avons défini, en concertation avec les gestionnaires locaux des voieries, ce qui était acceptable en terme de fermetures », ajoute-t-il.
«  Il y a un certain nombre de règles à respecter » : Pour les fermetures de bretelles qui ont lieu sur une ou plusieurs semaines, 24h/24  par exemple: deux bretelles d’entrée ou de sortie successives ne peuvent être coupées en même temps, « de façon à ne pas avoir de report de trafic trop important sur des voiries qui peuvent être saturées. Au niveau du projet, on échafaude un certain nombre de scenarii, en fonction des capacités des différentes voiries concernées et des travaux à réaliser », précise Jean-Philippe Pinchart.
Les règles diffèrent pour les fermetures nocturnes, car la circulation est nettement moins importante qu’en journée. Toutes les voies de l’autoroute et de ses bretelles d’accès peuvent alors être coupées simultanément.

Travaux de nuit sur l'autoroute A480 par les équipes d'AREA

Les besoins de fermeture et les déviations envisagées sont donc exprimés par le maitre d’œuvre dans un dossier d’exploitation sous chantier, dossier établi en collaboration avec l’exploitant AREA et les entreprises mandatées pour les travaux. Il est adressé ensuite à tous les services concernés par ces fermetures pour avis : les gestionnaires de voiries locales, les services de secours, les forces de l’ordre, les services des communes, les transports communs de Grenoble (SEMITAG)…
« Le dossier d’exploitation, c’est en somme la mise en musique avec le chantier. Il permet de donner le tempo », confie Jean-Philippe Pinchart, avec les dates et horaires de ces aménagements de circulation. La projection des conditions de circulation dans ce dossier se fait sur 6 mois, mais les arrêtés de circulation sont pris généralement pour 3 mois.

La Direction Départementale des Territoires en chef d’orchestre

C’est ce dossier d’exploitation qui va ensuite donner lieu à la rédaction d’un arrêté de circulation par les services de la préfecture. « Pour cela, la Direction Départementale des Territoires (D.D.T) s’assure de la coordination des travaux de l’A480 avec les chantiers qui peuvent être réalisés sur le réseau de la Métropole ou du département » selon Frédéric Chaptal, du service sécurité et risques de la DDT de l’Isère.

Pour évaluer et gérer le plan général des déplacements (PGD) à l’échelle de l’agglomération, la DDT pilote un groupe de travail réunissant tous les acteurs concernés par ces dispositions, qui discutent et anticipent les conditions de déplacement. Sont évoqués les éventuelles adaptations, les questions relatives à ces fermetures.
Tous les détails de ce plan de gestion de déplacements liés aux travaux sont examinés : les déviations possibles, les évolutions du trafic que cela peut générer, les éventuelles nuisances, etc..
Les dossiers d’exploitations sous chantier tiennent compte des évolutions du PGD. L’élaboration d’un dossier d’exploitation sous chantier dure à peu près 10 à 12 semaines, entre le début de sa rédaction jusqu’à l’arrêté préfectoral qui réglemente la circulation pendant le chantier.

Au final, la DDT signe l’arrêté par délégation du Préfet. Il est ensuite transmis à tous les services concernés pour application. Le PC CESAR, qui gère le trafic sur le réseau AREA, se réfère à ce document pour autoriser chaque coupure physique de l’A480 le moment venu par les équipes de l’exploitation d’AREA