le saviez-vous ?

L’eau, une source d‘attentions

Le traitement des eaux de ruissellement de l’infrastructure occupe une grande part des travaux de réaménagement de l’A480.

Préserver le milieu naturel dans lequel s’intègre l’autoroute, est un des enjeux de la future A480, notamment la protection des milieux aquatiques et de la ressource en eau.
« Les infrastructures construites dans les années 1960 n’avaient pas de protection des eaux », précise Christophe Labbé, conducteur d’opérations grands projets pour AREA.
« Toutes ces normes sont arrivées après, en particulier avec la loi sur l’eau du 03 janvier 1992. Une grande partie du projet aujourd’hui, consiste à développer tout un réseau de collecte et de traitement des eaux pluviales pour protéger le Drac et l’Isère à la fois des pollutions chroniques, mais aussi des risques de pollutions accidentelles », poursuit-il.
Un défi de taille, car « ce sont donc des bassins gigantesques, pouvant aller jusqu’à 80 mètres de longueur, 20 m de largeur et 5 m de profondeur qui sont réalisés. L’engagement d’AREA est de ne pas sortir de l’emprise existante, ces bassins seront donc majoritairement enterrés ».

Opérateurs vérifiant le fonctionnement des vannes d'un bassin de traitement de l'autoroute A480

17 bassins dont 12 enfouis sous la chaussée

Il s’agit là d’un chantier très complexe entre Saint-Égrève sur l’A48 et le Rondeau sur l’A480. « 17 bassins sur un peu plus de 7 km, c’est un ratio très élevé », confirme Xavier Dumont, maître d’œuvre au sein du groupement Egis/Ingerop pour ce projet.
Nous sommes « très contraints par le peu de place disponible, la présence de très nombreux réseaux enterrés, d’ouvrages d’art, d’écrans acoustiques prévus aussi dans le projet […] Et puis, il faut s’assurer d’avoir des équipements de collecte et de traitement des eaux pas trop profonds pour que les eaux rejetées s’écoulent le plus possible par gravité jusqu’au Drac », confie-t-il.
Trois bassins se situent quand même plus bas que le niveau du DRAC et des stations de pompage additionnelles permettent une évacuation vers cet exutoire. Ces constructions en milieu confiné ajoutent un challenge technique supplémentaire, car ces bassins s’apparentent à de vrais ouvrages d’art, calculés comme des ponts et auxquels il faudra accéder facilement pour l’exploitation et la maintenance des sites.

agents d'AREA oeuvrant dans un des bassins de traitements sous l'A480 à Grenoble

Rejeter des eaux traitées vers le milieu naturel

Tout un circuit de collecte des eaux est donc mis en place, par le biais de caniveaux à fente, de grilles et de regards. Elles cheminent jusque dans les bassins, où se trouve à nouveau un circuit pour faire décanter les particules présentes dans ces eaux pluviales qui concentrent la grande majorité des polluants. En sortie de ces grands réservoirs, des cloisons siphoïdes piègent aussi les huiles et hydrocarbures restant en surface, car plus légers que l’eau, avant leur restitution au milieu. Enfin, sur chaque bassin construit, des vannes permettent d’isoler une pollution accidentelle en cas de besoin. Elles sont activables à distance depuis le PC CESAR qui gère le trafic sur l’A480, ou bien sur le terrain par les agents autoroutiers chargés des interventions sur place.

Ce volet du projet d’aménagement de l’A480 dans la traversée de Grenoble, favorable à la qualité des eaux et à la biodiversité associée, est une des composantes majeures de la mise à niveau environnementale de l’infrastructure.

fin de la construction d'un bassin de traitement des eaux sur l'autoroute A480 par les équipes d'AREA