du nouveau dans les travaux

Un aquarium géant sous l’autoroute

L’insertion urbaine fait partie des enjeux majeurs d’AREA dans le cadre de l’aménagement de l’A480. Ainsi, dans une agglomération où la relation avec le street-art est forte, le choix est fait de réaliser plusieurs œuvres d’artistes urbains reconnus le long de l’autoroute. La semaine dernière, les graffeurs se sont affairés du côté de Louise-Michel. Gros plan sur ce chantier.

Dès la phase de conception du projet, les équipes d’AREA réfléchissent à comment fondre l’A480 à la ville et à l’environnement qui l’entoure. Des solutions telles que les écrans entièrement végétalisés, les aménagements paysagers aux abords de la section, l’utilisation de gabions pour rappeler les galets du Drac en sont les résultats, maintenant visibles.

Aujourd’hui, l’insertion urbaine de l’A480 prend une forme supplémentaire, celle du street-art.
En plus de permettre une meilleure intégration urbaine, cette démarche a aussi pour vocation de limiter le vandalisme et la réalisation de graffitis sauvages sur les ouvrages autoroutiers.

Partie de la fresque finalisée sous l'autoroute A480

L’œuvre réalisée sur une bretelle de sortie du diffuseur “Louise Michel” ne sera pas visible des usagers passant sur l’A480 puisqu’elle prendra place sur les parois de l’ouvrage qui passe en dessous de l’autoroute. Pour les conducteurs qui emprunteront la sortie n°4 vers Grenoble en provenance de Lyon, le résultat s’annonce spectaculaire.
La fresque peinte le long de l’ouvrage couvre un linéaire important intégrant le passage inférieur (y compris la sous-face du tablier), les murs de soutènement, un écran acoustique et un local technique installé au pied de l’ouvrage.

La rencontre de l’autoroute et de l’art

La réalisation de cette fresque inattendue et innovante a été confiée à l’association Spacejunk Grenoble qui organise de fréquentes expositions et est notamment à l’origine du « Street Art Fest Grenoble-Alpes » depuis 2015. Ce festival est devenu le plus grand du genre en Europe.
Jérôme Catz est le directeur des centres d’art Spacejunk, et il est enchanté de cette collaboration avec la société d’autoroute :

« J’ai été surpris par la volonté de bien faire et la qualité d’écoute de la part d’AREA par rapport à l’expertise que nous pouvions apporter. C’était agréable d’avoir en face de nous des gens qui ne prétendaient pas arriver avec la science infuse et qui souhaitaient avoir notre regard sur ce qu’il était possible de faire, et la façon de réaliser une œuvre à la fois remarquable, qui embellisse, et qui perdure dans le temps ».

Elément de la fresque réalisée sur l'autoroute urbaine A480 à Grenoble

La thématique retenue pour habiller l’ouvrage de « Louise Michel  » est « l’aquarium et les poissons ». Un choix qui répond à une vraie logique pour Jérôme Catz :

« On est dans une cohérence globale d’environnement avec le Drac qui longe l’autoroute et avec un passage sous l’A480. L’idée est donc de faire comme si on plongeait sous l’eau, comme s’il s’agissait d’un tunnel vitré avec des poissons autour ».

Pour rester dans cette thématique, le local technique de forme rectangulaire, qui jouxte l’ouvrage, sera pour sa part visuellement transformé en aquarium, avec un effet 3D qui ne devrait pas laisser les conducteurs et les cyclistes indifférents.

Partie de la fresque présente le long de l'autoroute A480 sur le bassin Grenoblois

Restait ensuite à trouver des artistes spécialisés dans ce type d’œuvres « aquatiques », et Spacejunk a fait le choix de deux graffeurs de notoriété internationale avec Veks Van Hillik qui interviendra sur les murs et le tablier, et Etien’ sur le local technique.
Les deux artistes ont disposé d’une semaine pour réaliser leur fresque monumentale. Un pari audacieux pour une œuvre recouvrant, au total, 1300 m².

Parallèlement à cette réalisation, AREA a souhaité associer le quartier voisin Mistral, à la création de l’œuvre. Ainsi, en lien avec SpaceJunk, un projet participatif est mis en place avec l’association « Le prunier sauvage » (rencontres entre les enfants du quartier et les artistes, intégration du prénom des enfants à l’œuvre, etc.)

Partie de la fresque finalisée où sont nommée les personnes ayant participé au projet