Vaste opération que celle menée depuis maintenant 2 ans sur cet ouvrage qui enjambe l’Isère, à l’entrée de Grenoble, lorsqu’on vient de Lyon. Le viaduc, construit à la fin des années 1960, sera doté à terme de deux nouvelles voies de circulation (une dans chaque sens). Pour ce faire, deux structures nouvelles sont en cours de construction de part et d’autre du tablier existant pour, au final, former un seul et même viaduc plus large.

Les quatre culées (piles du futur pont sur les berges) ont été terminées fin 2019 malgré des difficultés techniques (présence d’enrochements dans le lit de l’Isère). Sont terminées également, les quatre piles érigées dans l’Isère finalisées durant l’été 2020 après un arrêt du chantier de 8 semaines.

Les travées (poutres métalliques) ont toutes été posées durant l’hiver dernier permettant ainsi le démarrage de la fabrication du tablier des viaducs. Celui-ci est formé de dalles posées sur les poutres, et verrouillées entre elles. Ces dalles, de 2 mètres de long par 7 à 8 mètres de large (largeur du tablier) sont assemblées sur place.

A l’heure actuelle, les dalles du sens Lyon vers Grenoble sont en place. Pour le sens Grenoble vers Lyon, l’opération est toujours en cours.

Alors, la suite ?

Vient ensuite la reprise des peintures anti-corrosion sur les poutres en acier. Cela démarrera fin mai et se poursuivra en juin car l’opération nécessite un temps sec. Puis viendra l’heure de la fixation (clavage) des tabliers neufs sur les tabliers existants. Un chantier prévu sur 3 à 4 mois à partir du mois d’août.

S’en suivront, dans la foulée, la pose d’enrobés, des garde-corps et de glissières métalliques, ainsi que le renforcement des tabliers d’origines par l’apposition de bandes de fibres de carbone sous les poutres de l’ouvrage. Une partie de cette opération se fera avant l’hiver, et une autre début 2022.

Les piles de l’ouvrage existant doivent aussi, au cours des prochains mois, être habillées de coques en forme d’aile d’avion afin, d’une part, réduire leurs impacts sur les crues de l’Isère dans la même logique que les nouvelles piles sur l’Isère, et diminuer le risque d’embâcle autrement dit d’obstruction du lit de la rivière par un amoncellement de débris (bois charriés par la rivière notamment).