le saviez-vous ?
Le viaduc de l’Isère, un chantier hors norme
permalienUne véritable prouesse technologique
Il s’agit de faire cohabiter deux structures issues d’époques et de technologies différentes : à l’ouvrage originel, construit au moment des J.O. de 1968, et donc vieux de plus de 50 ans, seront accolées deux structures nouvelles de part et d’autre du tablier existant pour, au final, former un seul et même viaduc plus large permettant le passage sans heurts des 100.000 véhicules qui l’empruntent au quotidien.
Or, en l’absence de données techniques complètes concernant la nature de l’ancien ouvrage, les équipes d’Egis-Ingérop ont dû mener des investigations très poussées afin d’adapter les structures additionnelles pour les rendre compatibles avec les caractéristiques du pont de l’époque olympique. Une vraie gageure quand on sait à quel point les normes et réglementations ont évolué en matière de BTP depuis cette période.
Un chantier soumis à de fortes contraintes
Qui dit viaduc dit aussi franchissement de cours d’eau. À cet endroit, l’Isère a une largeur de l’ordre de 100 mètres, il est donc nécessaire de construire des appuis supplémentaires dans le lit de la rivière. Ces appuis, au nombre de quatre, sont en cours de construction.
Des barges ont été installées pour permettre la réalisation de batardeaux (sortes de cages étanches aménagées dans le lit de l’Isère) à l’intérieur desquels seront érigées les piles des nouveaux tabliers. Mais, là encore, l’opération ne s’est pas faite sans difficulté : les équipes de VINCI Construction Maritime et Fluvial ont dû composer avec de gros blocs rocheux empêchant l’ancrage des structures dans le sol. Des travaux ont donc dû être menés afin de retirer ces rochers.
Le chantier touché lui aussi par le Coronavirus
Autre écueil rencontré par la société AREA : l’épidémie de Covid-19 qui a conduit le gouvernement à confiner les Français dès le 17 mars. Comme partout ailleurs, les travaux du viaduc de l’Isère ont été mis en pause pendant près de 2 mois, et même si le déconfinement a sonné l’heure de la reprise, celle-ci a nécessité le doublement des surfaces des « bases vie », et une importante réorganisation afin d’éviter au maximum la cohabitation des différentes entreprises intervenantes et le respect des mesures barrières.
Le retard pris à l’occasion de cette crise sanitaire et qui a entraîné la prolongation de la fermeture de la piste cyclable à proximité devrait toutefois être rattrapé d’ici la fin du chantier de l’A480, moyennant notamment quelques optimisations de planning.
Et la suite ?
Reste désormais à construire les piles sur lesquelles seront déposées les charpentes métalliques des futurs tabliers. La connexion de ces nouveaux tabliers à celui existant représentera d’ailleurs un nouveau challenge de taille puisqu’il s’agira de toujours maintenir deux voies de circulation par sens.
Débutés mi 2019, les travaux du viaduc de l’Isère se poursuivront jusqu’à la fin de l’été 2021. La mise en service finale et complète du nouvel ouvrage est prévue au cours du 1er trimestre 2022. En attendant, tout le monde reste à pied d’œuvre, de jour comme de nuit, pour faire avancer ce chantier hors norme.